Un jeune CFO, écrivain et entrepreneur

 

Entretien avec Léo Nardecchia, membre de la DFCG

Publié le 20 avril 2022.

 

Quelles sont les grandes étapes de votre parcours professionnel et personnel ?

Je suis titulaire du DSCG. Après un passage en cabinet d’expert-comptable où j’avais la double casquette expertise et audit – et malgré mon jeune âge – je me suis directement tourné vers la direction financière. Le monde de l’entreprise me convient davantage, car j’y trouve plus de liberté et de reconnaissance. Depuis trois ans je suis CFO à l’AP-HP International, unique filiale des Hôpitaux de Paris, et je suis en charge des RH en plus des finances. L’AP-HP International a pour objet principal la délivrance de prestations d’expertise et de conseil pour accompagner au mieux les maîtrises d’ouvrage intéressées dans le domaine hospitalier à l’international.

En parallèle de mes activités professionnelles, j’ai investi dans l’immobilier et j’ai acquis plusieurs appartements dont des petits immeubles. J’ai également accompagné des investisseurs dans leur processus d’acquisition et j’ai écrit plusieurs livres sur le sujet. J’ai aussi créé une maison d’édition « Editions DYL » dans laquelle je publie mes ouvrages, et j’ai récemment écrit un livre sur l’adoption et le racisme. Je suis en cours de création d’une start-up, « Les Tabliers d’Or », en lien avec le président de la Fédération Internationale du Tourisme, qui a pour vocation de géolocaliser en quelques clics tous les commerces et métiers de bouche à proximité d’une adresse choisie. L’application, téléchargeable sur mobile, proposera d’autres fonctionnalités une fois son développement terminé !

Vous êtes un jeune financier. Selon vous, les directions financières sont-elles attractives ?

L’accès aux professions financières est complexe, notamment car de nombreuses expériences sont généralement demandées par les recruteurs. Et c’est bien compréhensible ! Il est par conséquent difficile d’intégrer une direction financière avant 30 ans. De plus, il n’est pas aisé de s’intégrer en tant que jeune dans les professions financières ou au sein d’une direction d’entreprise. Lors d’un événement de la DFCG, on m’a déjà demandé si j’étais encore étudiant !

Les professions financières sont assez stressantes, requièrent un fort volume de travail, et nécessitent de nombreux soft skills pour faire entendre ses idées… ce qui ne correspond pas forcément à ce qu’attendent les jeunes professionnels ! En effet, les nouvelles générations attendent de la reconnaissance, des évolutions rapides, et un sens dans leur travail. Ils souhaitent également avoir plus de flexibilité (télétravail, volumes horaires, vacances, etc.) pour conserver du temps pour leur vie personnelle. Le turnover est fort chez les jeunes, et ils ne s’attachent pas à une société en particulier comme cela pouvait être le cas il y a des dizaines d’années. Le sujet n’est plus uniquement de recruter des bons profils, mais également de les conserver !

Comment avez-vous découvert la DFCG ?

Il y a environ sept ans le président de DFCG Avenir Bretagne a fait une intervention dans mon école, et a présenté la DFCG comme un réseau professionnel et d’entraide entre les acteurs financiers. J’ai tout de suite été conquis ! Quelques années plus tard, lorsque j’ai intégré une direction financière, c’est tout naturellement que je me suis tourné vers la DFCG. Je suis membre de la DFCG depuis 2019.

Quelle est votre implication à la DFCG ?

J’assiste à de nombreuses conférences (dont Financium), événements et webinaires organisés par la DFCG. J’apprécie particulièrement les retours d’expérience et les échanges avec des professionnels. Je suis intéressé à la fois par les sujets techniques et RH. J’ai également participé à une petite dizaine de diners DFCG Avenir où j’apprécie la qualité des échanges informels.

Qu’est-ce que la DFCG vous apporte ?

La DFCG m’a permis de rencontrer des personnes qui ont le même état d’esprit que moi et qui comprennent les problématiques que je peux vivre au quotidien !

Nous pouvons rapidement être isolé dans une direction financière. Echanger avec ses pairs est un moyen de conserver des liens avec des professionnels du même secteur d’activité et permet aussi permet de parfaire son réseau.

 

Qu’attendez-vous de la DFCG ?

Tout en consolidant son vivier d’adhérents expérimentés, il me semble important que la DFCG se « mette en lumière » face à des jeunes financiers de 25 à 35 ans. Ces représentants de la profession de demain, une fois membres de la DFCG, pourraient bénéficier d’un mentorat proposé par les membres expérimentés de l’association. Ces interactions bénéficieraient également aux membres séniors et favoriseraient les liens intergénérationnels… qui font défaut dans la société aujourd’hui.

De manière générale, j’attends de la DFCG un soutien professionnel et une mise en relation des acteurs qui ne se rencontreraient pas autrement. Et c’est le cas !