Révolution ou Évolution de la finance : La place des nouveaux acteurs Fintechs

 

03a43e3Les banques sont actuellement confrontées à une remise en cause de leur modèle de distribution. La digitalisation des services simples destinés aux particuliers est déjà en route mais la vente spécialisée destinée aux entreprises relève d’un autre challenge. Aujourd’hui, de nouveaux acteurs sont présents pour redonner dynamisme et flexibilité dans la relation banque-entreprise. Entretien avec Alain Clot, président de France FinTech.

Un directeur financier peut-il accroître ses marges de manœuvre grâce à la Fintech, comme alternative aux banques?

La FinTech permet selon moi quatre avancées majeures. Une plus grande compétition débouchant sur une baisse des prix ; une simplification de la vie des entreprises, en leur offrant un parcours client nettement amélioré ; une meilleure transparence des prix et des prestations ; et enfin de nouveaux services et de nouveaux modèles. La FinTech contribue à rééquilibrer les forces, en permettant de sortir de relations parfois trop exclusives, d’aller chercher pour chaque prestation le meilleur rapport qualité-prix.

Nous ne sommes qu’au début de la « révolution » qui est poussée par deux moteurs : les nouveaux usages digitaux et la technologie. Sur ce dernier aspect, trois avancées majeures font formidablement ouvrir le champ des possibles: le couple big data – intelligence artificielle, la technologie BlockChain et les objets connectés.

 

Quel peut-être le rôle du DAF vis-à-vis des Fintechs ?

Le monde digital fonctionne en réseau, beaucoup plus qu’en mode « vertical » qui caractérise souvent la finance traditionnelle ; de ce point de vue, il se rapproche de celui des entreprises qui évoluent au sein d’une communauté de fournisseurs, sous-traitants, clients, concurrents, etc.

Un DAF satisfait est un formidable prescripteur auprès de son éco-sytème, s’agissant de services nouveaux. Même si les services de la FinTech se développent rapidement (40% des français se disent prêts à y recourir), le mouvement ne fait que commencer pour les entreprises. Par ailleurs, nombre de modèles de FinTech sont des modèles participatifs et interactifs permettant aux utilisateurs d’approfondir leurs échanges avec leur environnement (clients, fournisseurs). Les entreprises et le FinTech ont donc tout intérêt à travailler ensemble.

Enfin j’ajoute que la fréquentation des FinTech est un excellent moyen de faire évoluer sa culture vers une approche plus digitale, plus « start-up ».

 

La FinTech ne permet-elle pas aux banques d’accélérer leur transformation digitale / la transformation de leurs process ?

Si bien sur et c’est l’une de leur vertu principale. « Réveiller le mammouth » ! Nous ne concevons pas le mouvement en cours comme une lutte à mort, mais plutôt comme un accroissement de la concurrence dans l’intérêt de tous, une opportunité de collaboration au service des entreprises – les banques et assurances intègrent de plus en plus les services des FinTech dans leur propre offre, voire même investissent dans certaines. Tout cela est bon pour le client.

 

Vous voulez en savoir davantage ? Venez assister aux différents événements du 3 mai 2016 :

un petit-déjeuner organisé par la DFCG Île-de-France, en partenariat avec Pandat, à la Maison de la Finance de 8h00 à 9h30 autour du thème : « Fintech + Banques = plus de valeurs pour le DAF ». [S’inscrire]

une après-midi de conférences Fintech R:Evolution organisée par l’association France FinTech, avec le soutien de la DFCG au Pavillon Gabriel, de 13h à 19h, où sera présent tout l’éco-système. [S’inscrire] et bénéficiez du code de réduction : DFCG30

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