Les journées qui viennent de s’écouler revêtent un caractère historique. Historique par la gravité et la barbarie des événements, historique par l’ampleur de la mobilisation qui s’en est suivi, historique aussi par l’importance du sujet. La liberté d’expression ne concerne pas que la presse : elle concerne également les associations, comme la nôtre, qui souhaitent participer activement au débat public. Pour toutes ces raisons, ce drame ne peut nous laisser indifférent.
Le parcours de ces terroristes, et en particulier leur embrigadement, pose de nombreuses questions auxquelles il est désormais urgent de répondre. La république doit être capable d’offrir une perspective d’avenir à tous ses jeunes. C’est un sujet de famille, et donc de société, c’est un sujet d’éducation et c’est également un sujet d’environnement. Il faut combattre les zones de non droit. Il faut faire en sorte que des jeunes qui “en veulent” puissent réaliser leurs ambitions, et ne soient pas injustement exclus pour de mauvaises raisons. A un niveau encore modeste, c’est l’objectif la Fondation DFCG : permettre à des jeunes qui n’ont pas les moyens financiers de réaliser des études dans le domaine qui les intéresse. La formation est sans conteste un de nos grands enjeux de société pour les années à venir. La formation est notre meilleure arme pour combattre l’obscurantisme.
Les événements récents nous également ont montré que, dans des circonstances exceptionnelles, une convergence de vue entre nos grands partis était possible, par-delà les clivages politiques. Il faut continuer : pour l’avenir je me plais à rêver d’un monde où une majorité courageuse, appuyée par une opposition constructive, permettrait enfin à la France d’embrasser les réformes dont elle a tellement besoin pour entrer complètement dans le XXIe siècle.
Philippe AUDOUIN, Président de la DFCG