« De nouvelles cartes pour financer la reprise » Retour sur le club Prestige de la DFCG consacré au Financement

 

Les besoins de financement ont augmenté pour 46% des entreprises au cours de l’année [source : Baromètre DFCG]. Si les banques restent leur partenaire privilégié pour se financer, les dirigeants financiers ont recours, pour compléter l’offre bancaire, à de nouveaux dispositifs, produits et solutions complémentaires. C’est pourquoi la DFCG fait de ce thème l’un des axes majeurs de sa réflexion et de son action auprès des adhérents en 2015 – 2016 : articles et dossiers dans Finance&Gestion, formations, événements, études avec les pouvoirs publics (Médiation du Crédit, Bercy, Parlementaires…). C’est dans ce cadre que s’est tenu, jeudi 19 novembre dernier, le club Prestige de la DFCG consacré à cet enjeu. Plus de 70 dirigeants financiers ont pu y découvrir les solutions de financement complémentaires aux financements bancaires existantes, dressé à la fois par des acteurs publics (Sébastien RASPILLER, Sous-directeur du financement des entreprises et des marchés financiers, DG Trésor, Ministère des Finances et Fabrice PEZIN, Médiateur du Crédit) et par des acteurs privés (Frédéric PIOLTI, Partner, June Partners, Laurent PLAYEZ, Directeur B2B France, American Express Cartes et Solutions Corporate) et commenté ensuite par deux directeurs financiers, Philippe GUILLAUMIE, Directeur administratif et financier groupe, Sisley et Geoffroy de VILLENEUVE, Directeur Financier Groupe – Ludendo.

 

Parmi les informations majeures partagées lors de cette soirée :

– Les pouvoirs publics sont intransigeants sur les délais de paiement et ont apprécié la contribution de la DFCG sur la transparence des frais bancaires. Ils travaillent sur les décrets d’application de la loi Hamon à propos du crédit interentreprises, ainsi que sur la mise en place d’une titrisation standardisée et vertueuse, le développement du reverse factoring… Ils souhaitent également attirer l’épargne étrangère pour financer, avec les instruments financiers simples et connus, les ETI/PME françaises.

– Il est encore trop tôt pour connaître l’impact des nouvelles réglementations bancaires sur le financement des entreprises pour des raisons de délais et parce que cet impact est masqué par la politique de taux courts. La politique de taux courts sera prolongée, mais sa fin aura sans aucun doute des conséquences significatives sur le financement des entreprises européennes.

– Le crédit bancaire a cru pour financer 60 % de la demande en 2014 et au premier trimestre 2015. Néanmoins seuls 72% des demandes de crédit de trésorerie ont été satisfaites. Il convient de privilégier les financements structurés et les financements affectés (BFR, stocks, machines, clients, fournisseurs, etc.). Le secteur des fin tech est utile au financement des entreprises des ETI/PME, il est bien supervisé en France.

– De bonnes pratiques sont à développer : les Conditions Générales de Vente doivent couvrir de façon détaillée les modalités de règlement ; les financements de marché peuvent être initiés à partir de 1 million d’euros, un projet de financement de créances clients et de dettes fournisseurs doit intégrer la direction commerciale et celle des achats…

– L’offre présentée par American Express est un mode de financement simple, rapide, déjà en place dans de nombreuses entreprises sans être un crédit. Il s’agit d’un prêt sans avoir un caractère bancaire, et donc d’un produit complémentaire de l’offre bancaire.